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Quartiers dits contestataires, 2 ans après : Cohabitation pacifique, mythe ou réalité ?

vendredi 6 Gitugutu 2017, par Egide NDUWIMANA

« Franchement la situation était très délicate au début des manifestations. Il y avait une certaine méfiance basée sur la divergence au niveau des appartenances et convictions politiques. », se rappelle Sébastien Ntihabose, un sexagénaire habitant du quartier kinanira1 en zone MUSAGA. Il reconnaît que la situation s’est progressivement décantée grâce aux leaders d’opinion notamment les Bashingantahe et les responsables des associations locales et des confessions religieuses.

Flora Irankunda, jeune étudiante du même quartier ne voit pas cette évolution positive évoquée par ce sage. Elle trouve que la cohabitation pacifique est loin d’être la réalité entre les jeunes : « La plupart de nos amis, protagonistes dans la crise ont dû fuir à l’étranger, d’autres vers d’autres quartiers, la cohabitation pacifique ne pourrait pas avoir lieu aussi longtemps qu’ils ne sont plus dans notre quartier.», se plaint cette jeune femme.

Mais au-delà de son pessimisme, Irankunda garde toujours un souhait ardent de voir son quartier réconcilié.

Abordant dans le même sens, Esperance Niyokindi, jeune fille de 20 ans habitant du quartier de Jabe, commune Mukaza est convaincue que la cohabitation est possible. Cependant, elle s’inquiète que cet élan de réconciliation ne se retrouve pas dans les propos des acteurs politiques.

Même son de cloche chez Victor NDAYISABA, 32ans, habitant de la zone Cibitoke, commune Ntahangwa. Pour lui, avant la crise politique de 2015, la cohabitation était pacifique. « On vivait en parfaite harmonie et une entente sans précèdent entre les personnes issues des différents partis politiques. La crise de 2015 a entrainé une certaine méfiance».

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Le chef-lieu de la zone Cibitoke, commune Ntahangwa dans la Mairie de Bujumbura

Ce père de deux enfants estime pourtant que par rapport à ce que les habitants ont vécu en 2015 où les jeunes avaient une tendance à se chamailler, actuellement la situation évolue doucement mais surement.

Kayago, un jeune étudiant universitaire qui habite le quartier 4 Ngagara, abonde dans le même sens que les intervenants ci haut et va plus loin. Il dit que la cohabitation pacifique est possible à condition qu’il y ait cadre d’expression où toutes les couches de la population en général et les jeunes intellectuels en particulier pourraient discuter de toutes les questions qui hantent la vie du pays.

Les leaders des organisations socio politique reconnaissent cette volonté de réconciliation de la population burundaise. Njangwa Gilbert Becaud, Président de l’Observatoire National des Elections et des Organisations de Progrès (ONELOP) fait savoir que la population a affiché un comportement pacifiste au cours de la crise de 2015. Il incrimine les politiciens en les qualifiant des fauteurs de troubles. Cette lecture de la situation du Burundi de Njangwa se retrouve dans les propos de plusieurs acteurs politiques. Malheureusement, ces politiciens ne manifestent pas la volonté de réconciliation pour servir d’exemple à la population.


Egide NDUWIMANA

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