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Discours de S.E le Premier Vice-Président de la République

lundi 28 Mukakaro 2014

Discours de S.E le Premier Vice-Président de la République à l’occasion de l’ouverture des travaux de la semaine de la diaspora organisée par le Ministère des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale, Bujumbura, Hôtel Royal Palace, le 28 juillet 2014

Honorables parlementaires,
Mesdames/Messieurs les membres du Gouvernement,
Excellences mesdames/messieurs les chefs de missions diplomatiques et consulaires,

Mesdames/Messieurs les hauts cadres de l’Etat,
Mesdames/Messieurs les responsables des sociétés publiques et privées,
Chers compatriotes de la diaspora,
Distingués invités,
Mesdames/Messieurs,

Permettez-nous tout au préalable de rendre grâce au Dieu Tout Puissant qui nous prête vie et nous offre de nous retrouver en bonne santé avec nos frères et sœurs venus de différents pays du monde pour réfléchir et partager les idées et stratégies de développement de la mère patrie qu’est le Burundi. Que la gloire et la grandeur soient à lui pour les siècles et des siècles !

Chers compatriotes de la diaspora,
Distingués invités,
Mesdames/Messieurs,

L’honneur nous échoit et nous sommes très reconnaissant à Son Excellence Monsieur le Président de la République qui nous a désigné pour le représenter à ces cérémonies de lancement de la semaine dédiée aux Burundais de l’étranger.
C’est avec plaisir que nous avons reçu l’invitation de venir ouvrir les travaux de la semaine dédiée à la diaspora par le Ministère des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale. Oui, c’est un plaisir de voir les Burundais de l’étranger mobilisés comme vous l’êtes pour apporter votre pierre à l’édification du pays qui vous tient à cœur.

Permettez-nous de saluer cette initiative du Ministère et de souligner qu’elle s’inscrit dans la politique du Gouvernement d’associer tous les fils et filles du pays aux efforts de reconstruction et de développement du pays. C’est une politique que nous voulons inclusive et tournée vers des résultats palpables et si possible mesurables dans le temps et sur terrain.

Il vous en souviendra que notre pays compte une diaspora hétéroclite et bien nombreuse. La majeure partie de nos compatriotes qui vivent à l’étranger le sont pour des raisons liées au passé sombre et très sanglant de notre pays. D’autres sont nés à l’étranger mais ont gardé le cordon ombilical toujours attaché au pays de leurs ancêtres. Il y en a également qui évoluent à l’étranger pour des raisons professionnelles, familiales ou pour des études.

Nous aimerions ici dire qu’à cause des crises et tragédies que notre pays a traversées, beaucoup de Burundais ont dû prendre le chemin de l’exil. Ils ont tout abandonné derrière eux pour sauver leur peau. Ils portent dans leur cœur et dans leur chair bien des traumatismes liés à ce genre d’épreuves. Mais nous savons que ce parcours tourmenté a été aussi une grande école de la vie. C’est pourquoi nous vous lançons ici un appel à suivre de près et de participer aux activités de la Commission Vérité et Réconciliation qui vont commencer bientôt.

Nous sommes heureux de vous voir, fils et filles de ce pays, de retour au bercail. C’est un signe que l’espoir d’un Burundi guéri de ses vieux démons est là devant nous et que nous devons tous contribuer à faire de ce pays un havre de paix, un pays de lait et de miel.

Votre présence est une preuve que les Burundais prennent de plus en plus conscience du rôle qu’ils sont appelés à jouer pour que nous soyons maîtres de notre destin et que nous nous battions pour placer notre pays au piédestal des pays développés et prospères.

Comme vous le constatez, nous avons l’appui de nos partenaires nationaux et internationaux. Nous n’avons aucun doute que leur implication a permis l’organisation de cette semaine et qu’ils vont rester à nos côtés pour nous aider à tirer profit de cette rencontre et des échanges qui vont être développés dans cet hôtel.

Nous le déclarons ici que ce sera toujours un plaisir de nous joindre à vous dans ce genre d’événement puisque le Ministère des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale compte organiser cette activité chaque année.

Chers compatriotes de la diaspora,
Distingués invités,
Mesdames/Messieurs,

La semaine de la diaspora de cette année a été placée sous le thème : « La diaspora burundaise : devenir le cheval de bataille pour l’investissement avisé, la culture de l’innovation et le transfert des connaissances et du savoir-vivre au Burundi. » C’est un thème qui porte en lui toutes les attentes d’une nation envers ses fils et filles pleins d’énergie et de talents.

En effet, le Gouvernement du Burundi a opté pour la planification afin d’éviter la navigation à vue et de pouvoir effectuer des évaluations de toutes actions et initiatives. C’est ainsi qu’avec l’appui de nos partenaires au développement, nous avons mis en place des instruments modernes de planification que sont le CSLP II et la Vision Burundi 2025. Nous invitons déjà la diaspora burundaise à en prendre connaissance afin de se conformer aux axes prioritaires d’investissement et de développement vers une croissance à deux chiffres.

Nous aimerions revenir sur le thème de cette semaine. Nous savons que parmi les membres de la diaspora ici présents, vous êtes nombreux à venir des pays plus développés que le Burundi. Il vous est donc demandé d’être le cheval de bataille pour l’investissement avisé dans votre mère patrie. Autrement dit, il vous est demandé d’investir en tenant compte des secteurs porteurs de croissance mais également d’encourager les investisseurs de vos pays d’accueil ou d’adoption de venir investir au Burundi.

Pour cela, nous vous exhortons à récolter toutes les informations relatives aux avantages accordés dans le cadre de la promotion des investissements. L’Agence de Promotion des Investissements a le devoir et la mission de vous fournir les documents et outils nécessaires.

Nous savons que beaucoup d’entre vous ont découvert et compris le secret de la prospérité d’autres nations à savoir la créativité, la méthode et l’accès aux financements. C’est pourquoi il vous est demandé d’apporter cette culture de l’innovation et le transfert des compétences et du savoir-faire au Burundi. Nous sommes heureux de savoir que des panels ont été prévus pour permettre à des conférenciers et à des concepteurs de projets de vous entretenir sur certains sujets en rapport avec cette requête de toute une nation envers vous.

Chers compatriotes de la diaspora,
Distingués invités,
Mesdames/Messieurs,

De nos jours, la question de l’immigration et de la politique migratoire sont des préoccupations de tous les Etats. L’ordre économique mondial et les conflits armés poussent certaines personnes à abandonner leur pays pour aller chercher une vie meilleure sous d’autres cieux. Elles se heurtent à des politiques migratoires qui frisent souvent la xénophobie. Elles se heurtent à des pratiques discriminatoires quant à l’accès au travail et au logement décent.

Nous en sommes conscients. C’est ainsi que le Gouvernement du Burundi a donné au Ministère ayant la diplomatie dans ses attributions la mission de s’intéresser au sort des Burundais de l’étranger et de leur venir en aide en cas de besoin. Mais alors, il faut que ces Burundais de l’étranger se fassent connaître auprès de nos missions diplomatiques et consulaires à l’étranger. Il faut qu’ils répondent aux invitations à fournir des données permettant à ce ministère d’avoir des statistiques crédibles de notre diaspora et des difficultés liées à chaque communauté selon le pays.

Il y a des pays où nous n’avons ni ambassade ni consulat alors qu’il y habite une grande communauté burundaise. Mais comment le savoir avec exactitude si aucune statistique crédible n’est disponible auprès du Ministère ? La balle est ici dans le camp des Burundais de la diaspora afin de nous aider à mieux orienter la politique d’ouverture de nouvelles missions diplomatiques ou consulaires.

Il en est de même des négociations à entamer ou à déjà en cours avec les compagnies de transport aérien pour la baisse des coûts des biens d’avion vers le Burundi, de même que la réforme imminente d’adhésion du Burundi au visa touristique unique des pays de la Communauté d’Afrique de l’Est.

Chers compatriotes de la diaspora,
Distingués invités,
Mesdames/Messieurs,

Au Burundi, le Gouvernement est en train de travailler sa politique migratoire. Mais sachez que le Burundi s’est joint au reste du monde pour bannir l’apatridie. C’est ainsi que nous accordons la nationalité aux étrangers établis au Burundi depuis bien des années et qui en expriment la demande. Le Burundi héberge des réfugiés et des demandeurs d’asile dont les camps sont gérés en étroite collaboration avec le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés.

Nous avons un Office qui s’occupe des réfugiés et des demandeurs d’asile. Mais il faut souligner qu’à travers l’adhésion du Burundi à la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est, du COMESA, de la CEEAC et de la CEPGL, à la Francophonie et bientôt au Commonwealth, le Burundi cherche à offrir de meilleures perspectives d’avenir à ses enfants.

C’est que nous sommes convaincus que l’avenir est dans l’intégration. Nous allons d’ailleurs rejoindre les pays de la Communauté d’Afrique de l’Est dans la politique du visa unique. Le Burundi œuvre pour le désenclavement du territoire et des mentalités à travers les projets de construction de chemin de fer et de développement du transport des personnes et des marchandises sur le lac Tanganyika. Bien d’autres projets liés à la production de l’énergie, à la transformation agro-alimentaire, aux technologies de l’information et de la communication intéressent la diaspora.

Chers compatriotes de la diaspora,
Distingués invités,
Mesdames/Messieurs,

Nous invitons les membres de la diaspora à ne plus se méfier des ambassades et des consulats du Burundi car ils sont à leur service. Nous savons que d’aucuns se plaignent des accords qui ont été signés avec certains gouvernements pour que le Burundi accepte le cas échéant le rapatriement de ceux qui vivent de façon irrégulière dans ces pays.

Nous disons ici que même chez nous au Burundi, nous ne tolérons pas les étrangers qui vivent clandestinement dans notre pays. Mais nous avons demandé au Ministère ayant la diplomatie dans ses attributions de tout mettre en œuvre pour qu’un Burundais expulsé d’un pays où il sollicitait l’asile ne soit pas maltraité et encore moins ramené au pays comme un criminel.

Oui, quand une personne souhaite s’établir à l’étranger et qu’après quelques années d’endurance et de persévérance, elle est déboutée dans sa procédure, cela est vécu comme une grande déception. Mais il ne faut jamais se dire que c’est le ciel qui s’abat sur votre tête ! Au contraire, il faut prendre son courage à deux mains et accepter de virer même à cent quatre-vingt degrés pour exploiter les opportunités présentes dans la mère patrie. Comme vous êtes sans l’ignorer, le Burundi n’est plus un petit pays mais avec l’intégration dans la Communauté d’Afrique de l’Est, dans le COMESA, c’est devenu un vaste territoire où les opportunités abandonnent. Le Burundi n’est plus un pays qui exporte les réfugiés politiques mais un pays qui apporte des solutions aux peuples en proie à des conflits sanglants comme en Somalie, en RCA, au Soudan etc.

Et nous exhortons le Ministère des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale à s’investir davantage dans la défense des candidatures burundaises pour les postes de travail au niveau régional et international. Il va sans dire que quand nous parlons des candidatures burundaises, la diaspora burundaise en fait partie.
Point n’est besoin de rappeler aux opérateurs économiques et aux administrations publiques d’envoyer les offres d’emploi ou de travaux de consultance aux candidats et aux experts de la diaspora. Le Ministère des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale aidera à faire une large diffusion des demandes de manifestation d’intérêt ou offres d’emploi.

Chers compatriotes de la diaspora,
Distingués invités,
Mesdames/Messieurs,

La politique d’association de la diaspora aux efforts de développement du pays a tenu compte de certaines requêtes que vous nous avez adressées concernant l’acquisition des terrains et des avantages spécifiques à votre statut de privilégiés. C’est ainsi que nous avons instruit les services concernés par la viabilisation des sites et l’attribution des terrains à bâtir afin qu’ils réservent un certain nombre de parcelles à la diaspora. Je vous invite donc à manifester l’intérêt pour l’investissement dans la construction d’immeubles modernes et à nous apporter des innovations dans l’architecture de vos pays d’accueil. Vous êtes sans ignorer la superficie de notre pays mais rien n’empêche que nous puissions nous inspirer des prouesses que les pays comme la Belgique ou les Pays-Bas ont réalisées et qui permettent de fournir de l’habitat décent à plus de seize millions de personnes sur un territoire aussi exigu que le nôtre.

C’est ainsi un exemple et nous sommes convaincus que les talents qui abondent au sein de la diaspora peuvent booster notre économie, nous permettre d’épargner les sommes mirobolantes que nous dépensons pour acquérir des expertises trop chères et souvent aux résultats mitigés. Nous espérons que les présentations qui vont être faites quant aux projets novateurs de la diaspora d’une part et quant aux compétences recherchées par différents opérateurs économiques ici présents d’autre part, vont servir de tremplin vers des histoires à succès qui vont améliorer les choses dans pas mal de secteurs de l’économie nationale.

Chers compatriotes de la diaspora,

Soyez fiers d’être l’objet de sollicitations de vos parents, frères, sœurs ou amis restés auprès des pénates. Soyez bénis quand vous tenez jalousement à la nationalité de vos ancêtres, quand vous gardez confiance en vous et quand vous accordez la priorité à ce que vous pouvez apporter aux autres et non à ce que le pays et les autres vous apportent. Réjouissez-vous en ce moment car vous êtes un leader !

Distingués invités,
Mesdames/Messieurs,

Nous aimerions clore notre allocution en disant la gratitude du Gouvernement et du peuple burundais aux pays qui ont généreusement accueilli les Burundais qui fuyaient les injustices et les atrocités des régimes passés.

Nous disons ici notre gratitude aux pays et gouvernements qui nous aident dans notre politique de promotion de l’excellence en accordant des bourses d’études, des stages de formation ou des programmes de renforcement des capacités.

Nous réitérons ici notre engagement à accueillir avec dignité tous les Burundais qui souhaitent rentrer au pays. Nous réitérons notre engagement à accorder des facilités aux Burundais de la diaspora afin qu’ils puissent venir régulièrement au pays, investir et contribuer à la croissance sinon la prospérité de la mère patrie. Nous renouvelons les remerciements du Gouvernement aux partenaires qui ont appuyé soit matériellement ou financièrement cette activité.

Nous souhaitons que cette semaine soit l’occasion de poser les jalons d’un programme ambitieux de contribution de la diaspora à l’émergence d’une culture d’innovation et de participation performante à la réalisation des axes de développement inscrits dans le CSLP II et dans la Vision Burundi 2025. C’est sur ce vœu que je déclare ouverts les travaux de la semaine de la diaspora édition 2014.

Que vive le peuple burundais !
Que vive la coopération internationale.
Que Dieu vous bénisse.


DIASPORA

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